Qui paie le moins, paie le plus, dit- on. Dans tous les cas, il y aura toujours quelqu’un qui doit payer pour que cette gratuité de Wifi puisse devenir une réalité. L’Etat providence est un idéal à atteindre, surtout pour les gens qui ont le cœur à gauche comme nous, mais la réalité financière a sa logique et une peau dure.
Sur le plan scientifique, le syllabus n’est pas inutile et futile. Bien qu’il soit peut-être galvaudé, bradé par un esprit mercantile de certains professeurs, le syllabus reste un support scientifique, pédagogique, didactique, une œuvre d’esprit, fruit de la recherche des professeurs, au même titre que le livre ou encore un journal scientifique qui met à la disposition de l’étudiant certaines informations condensées pour sa formation. Il est pour moi irremplaçable par le Wifi. Le contact physique avec le livre, mieux l’écrit est magique et mythique.
À l’apparition du numérique, internet et ses dérives, on avait prédit la disparition du livre et de ses corollaires. La vérité est que le livre reste et demeure le socle du savoir. Dans un monde globalisé, devenu village-planétaire, on ne peut pas se donner le luxe d’ignorer la modernité qui a aujourd’hui un nom: internet.
Le Wifi constitue l’autoroute qui nous y amène. Les milieux universitaires sont par excellence ceux du savoir, du vouloir et même du pouvoir. C’est tout à fait normal que le président de la République puisse faciliter l’accès aux acteurs du futur et de l’avenir de notre pays.
Le Wifi et le syllabus sont complémentaires. Ils ne sont pas antinomiques, comme disait le philosophe Kant. L’un n’empêche pas l’autre. Le président de la République peut bien envisager la gratuité des syllabus, après avoir réussi celle de l’enseignement primaire, malgré quelques imperfections et du Wi-Fi, il va, par cette occasion, lier l’utile à l’agréable et éviter de jeter le bébé avec l’eau du bain. Moise Moni Della Porte parole du peuple