L’UDPS/Mbuji-Mayi s’insurge contre les manoeuvres des proches de FATSHI

*Comme antidote à ces pratiques, cette fédération de la formation présidentielle se prononce pour un candidat agréé par la haute hiérarchie et la base du parti.

Dans une déclaration dont une copie est parvenue à Forum des As,  par les bons soins de Justin Kasonga Nsenda, cadre UDPS Fédération de Mbuji-Mayi, les membres de l’UDPS/Fédération de Mbuji-Mayi présents à Kinshasa, se sont exprimés en faveur d’un candidat gouverneur issu du consensus entre la haute hiérarchie  et la base du parti pour succéder à Jean Maweja Muteba, déchu par l’Assemblée provinciale.

«Les membres de l’UDPS/Fédération de Mbuji-Mayi estiment qu’après la déchéance du Gouverneur Jean Maweja Muteba par l’Assemblée provinciale, il incombe à la haute hiérarchie du parti, en accord avec la Base de l’UDPS/Kasaï-Oriental, de procéder à la désignation d’un candidat gouverneur consensuel pouvant servir avec amour la population de cette province longtemps meurtrie», peut-on lire dans ladite déclaration.

Ces membres du parti présidentiel, soucieux du développement de cette province qui a été en première ligne dans le combat de l’UDPS, préviennent leurs élus que «des milliers de leurs électeurs ne soutiendront aucune démarche qui ne viserait que des intérêts individuels et égoïstes». 

Ils rappellent que cet engagement aux côtés de l’UDPS a voué la province «à la méfiance et au mépris» de différents régimes qui se sont succédé. Il est temps, estiment-ils, que «la province bénéficie de ce sacrifice politique».

C’est ainsi que les membres de l’UDPS/Fédération de Mbuji-Mayi, tout en fustigeant «les procédures cavalières, anti-orthodoxes et moins démocratiques orchestrées par certains proches du Président de la République», disent soutenir l’initiative de ce dernier pour le candidat gouverneur fruit d’une franche collaboration entre la hiérarchie du parti et la Base. Dans leur déclaration, ils promettent de mener des démarches auprès des autorités du parti, toutes affaires cessantes, pour une sortie pacifique et harmonieuse de cette crise.

On rappelle que le gouverneur de la province du Kasaï-Oriental, Jean Maweja Muteba a été destitué lors de la séance plénière du 1er avril dernier.

Sur 17 députés provinciaux présents à la plénière, 13 avaient voté pour son départ. Selon des sources proches de l’organe délibérant siégeant dans la capitale mondiale du diamant de joaillerie, Jean Maweja Muteba avait été invité devant les députés provinciaux pour présenter ses moyens de défense au sujet des griefs portés à sa charge. Il aurait sollicité le report quant à ce, mais sa requête avait été rejetée par l’assemblée plénière, qui est passée au vote de la motion. 

Les députés pétitionnaires dénonçaient «l’impunité, l’incompétence, la mauvaise gestion» de Jean Maweja et la protection dont jouirait un animateur des émissions sur sa radio privée et qui s’illustrerait par des injures à l’endroit des députés, ministres et autres responsables.

A la suite de la déchéance du patron de la territoriale du Kasaï Oriental, Jeannette Longa, vice-gouverneure de la province, avait été notifiée, le 17 avril, par l’ancien  vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, Gilbert Kankonde, pour assurer l’intérim de son titulaire déchu.

Lésé, Jean Maweja avait introduit une requête à la Cour constitutionnelle, en dénonçant ce qu’il qualifiait d’irrégularités ayant, selon lui, entaché la procédure de sa déchéance. Il a évoqué, notamment, le «non-respect du délai réglementaire de 48h et le refus du report sollicité auprès de l’Assemblée provinciale pour préparer sa défense».

Didier KEBONGO

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