Antonio Guterres, qui mi-janvier déplorait le manque de solidarité à l’échelle mondiale et blâmait certains pays riches pour leur « nationalisme vaccinal« , a indiqué ce mardi 11 mai que l’Onu appelait ses employés à se faire vacciner avec le vaccin russe s’ils se trouvaient dans un pays où le médicament était autorisé.
Répondant aux questions des journalistes russes, Antonio Guterres, secrétaire général de l’Onu, a décrit la situation autour de l’utilisation du vaccin russe Spoutnik V au sein de l’organisation.
« Nous exhortons bien sûr le personnel des Nations unies qui travaille dans les pays qui utilisent le Spoutnik V à se faire vacciner avec« , a déclaré Guterres, confirmant au passage que de nombreux membres du personnel de l’Onu ont déjà reçu le vaccin, notamment en Russie.
« Nous aimerions pouvoir l’utiliser nous-mêmes, mais nous attendons l’approbation de l’Organisation mondiale de la santé, nécessaire du point de vue du travail de l’Onu« , a-t-il ajouté.
Auparavant, le docteur Mariangela Simao, sous-directrice générale de l’OMS chargée de la préqualification et de l’évaluation des technologies, a fait savoir aux journalistes que l’organisation devrait évaluer le vaccin Spoutnik V fin juin ou en juillet.
Poutine invite l’Onu à utiliser le vaccin russe
Lors de son discours à la 75ème Assemblée générale de l’Onu en septembre dernier, Vladimir Poutine a proposé de fournir gratuitement le Spoutnik V aux employés des Nations unies, soulignant que les essais avaient démontré « l’efficacité et la sécurité » du vaccin.
De son côté, Antonio Guterres a dénoncé en janvier le « nationalisme vaccinal » de certains pays riches qui se concurrencent pour se procurer des vaccins pour leur propre population, sans prêter attention aux pays pauvres.
Approuvé dans 64 pays
À l’heure actuelle, le vaccin russe est approuvé dans 64 pays, pour une population globale de 3,2 milliards d’habitants.
De par le nombre d’approbations des régulateurs d’État, le Spoutnik V occupe la deuxième place dans le monde. Selon le Centre Gamaleïa, concepteur du médicament, son efficacité est de 97,6% d’après l’analyse des données de 3,8 millions de Russes vaccinés, un pourcentage plus élevé que celui précédemment cité par la revue médicale The Lancet qui était de 91,6%.