* Par ailleurs, Pékin est prêt à offrir des doses de vaccin anti-covid-19 à Kinshasa, s’il en fait la demande »
Arrivée il y a peu à Kinshasa, le ministre conseiller à l’ambassade de Chine en RDC a effectué hier mercredi 5 mai une visite de courtoisie au journal Forum des As. Profitant de cette rencontre, une équipe restreinte du quotidien de Limete, conduite par son éditeur José Nawej, a cherché à connaitre la position de la Chine sur certaines questions d’actualité.
Le ministre conseiller Wang Hailong a indiqué avoir eu une impression positive de la RDC dès son arrivée. «J’ai lu beaucoup d’informations sur la RDC et ce n’était que des informations positives. Chez nous en Chine, il y a beaucoup de livres sur l’histoire de la RDC. Beaucoup plus dans le domaine culturel. Avant de venir, j’ai pris connaissance que le Congo est un pôle culturel avec une influence rayonnant sur le centre d’Afrique et à mon arrivée, je l’ai confirmé. J’ai visité l’Académie des Beaux-arts et j’ai été séduit par les talents des artistes que j’ai trouvés sur place. Et cela renforce mon admiration pour la RDC.»
Et de poursuivre : «J’ai aussi appris que la RDC renferme beaucoup de potentialités, des ressources naturelles très riches. Il faut seulement plus de coopération pour mieux profiter de ces ressources en les adaptant au niveau du développement du pays. Et en circulant, j’ai vu beaucoup de chantiers et d’ouvrages de la coopération sino-congolaise, saut-de-mouton, Palais du peuple, stade, des monuments, etc. Et si je suis là, c’est pour donner un coup de pouce à cette coopération existante. Surtout que la RDC est un pays très ouvert au monde, il y a partout des partenaires internationaux. Le président de la République est en train de faire une diplomatie diversifiée. Il s’ouvre à tout le monde, à la coopération internationale avec tous les partenaires. Et la Chine est là pour vous accompagner parce que notre but c’est de travailler pour les intérêts du peuple. Et cela ne va pas changer avec l’alternance qui a eu lieu en RDC.»
Malgré la maitrise de la pandémie, il faut contrôler le flux
Aujourd’hui en Chine, il y a moins de reportages sur l Covid-19 parce que dans la plupart des villes, la pandémie n’existe plus, reconnait Wang Hailong. Et d’ajouter: «On ne trouve pas pratiquement de cas. A la frontière, quand vous arrivez on vous met en quarantaine dans un hôpital pour des mesures de précaution. Mais à l’intérieur de la Chine, la vie est normale. Lors de la fête du travail, il y a eu plus de 250 millions de déplacements à l’intérieur du pays. Ce qui prouve que la vie est normale».
A en croire le diplomate, il n’y a pas fermeture totale des frontières de son pays, mais une semi-fermeture. «C’est une façon pour la Chine de gérer la pandémie et c’est pourquoi la Chine a réussi à contrôler la maladie. Il ne suffit pas seulement de s’appuyer sur le vaccin mais surtout maîtriser le flux, les échanges humains, mais aussi, le mouvement des biens. En ce qui concerne la vaccination, la Chine est prête à offrir des doses de vaccins à ses amis congolais s’ils formulent la demande. De l’autre côté du fleuve Congo à Brazzaville, ils ont déjà reçu des lots de vaccin. La Chine reste ouverte à ce sujet», a-t-il soutenu.
La Chine, grand contributeur A la lutte contre le changement climatique
Des questions liées à l’environnement ont également été abordées lors de ces échanges entre les diplomates chinois et la rédaction de Forum des As. Sur ce sujet, le diplomate chinois a reconnu les efforts de son pays dans la contribution à la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
«La Chine est un pays de 1,4 milliard d’habitants. Si on calcule les tonnes de volume d’émission de gaz par habitant, c’est beaucoup moins que l’Occident. Mais on ne va pas se défendre par rapport à ça, parce qu’on veut apporter notre contribution à cette lutte contre le changement climatique, la protection de l’environnement. C’est le choix politique porté par le Président Xi Jinping depuis qu’il était gouverneur avant d’être président».
On a fait le choix de réduire l’émission de gaz à effet de serre. On a fermé quasiment la centrale thermique à charbon au Nord, en échange contre la centrale à gaz plus propre… »
La neutralité carbone à l’horizon 2060
«Au sommet climatique de Paris en 2015, la délégation chinoise a joué un rôle majeur dans la réussite de ce sommet. La mission chinoise, avec en tête notre Président a joué un rôle primordial dans la conclusion de cet Accord de Paris. Grâce aux efforts de la Chine et d’autres pays, aujourd’hui on a l’accord de Paris qui dresse le peuple du monde à un optimiste sur le contrôle à 2 degré Celsius de la température climatique. On va continuer sur ce chemin parce que la guerre n’est pas encore gagnée. On a promis d’atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2060, c’est-à-dire on émet de gaz à effet de serre mais on prend des mesures pour qu’il soit absorbé par le reboisement par exemple ou par d’autres techniques. C’est notre choix, c’est une initiative de notre président et aucun pays ne nous l’impose», explique Wang Hailong.
Rocco NKANGA