J-M Châtaigner : « Sans justice pour les victimes, on ne peut pas parler de paix durable, de reconnaissance mutuelle et de réconciliation »

Le Programme d’appui à la réforme du secteur de la sécurité dans son volet Défense (PROGRESS), lancé en 2015 et financé par l’Union européenne, touche à sa fin. C’est dans ce cadre qu’un forum de haut niveau a été organisé, hier mercredi 19 mai, à l’amphithéâtre du Collège des Hautes Études de Stratégie et de Défense (CHESDE), au cours duquel les différents acquis de ce Programme ont été présentés.

Dans son mot,  l’ambassadeur de l’UE en RDC Jean-Marc Châtaigner  a affirmé que sans Justice pour les victimes de l’insécurité à l’Est, il n’est pas possible de parler de la paix durable.

 » La justice doit être rendue. Sans Justice pour les victimes, pour les femmes violées, pour les enfants rendus orphelins, il ne pourra pas y avoir de paix durable, de reconnaissance mutuelle et de réconciliation », a-t-il déclaré.

Toutefois, Jean-Marc Châtaigner plaide pour la poursuite des efforts afin d’éradiquer les groupes armés à l’Est de la RDC, de mettre fin aux violences contre les civils, à l’économie de la guerre, de redonner confiance aux communautés et de donner l’opportunité aux membres des groupes armés qui n’ont pas commis des crimes de guerre d’être réinsérés dans la vie civile.

Jean-Marc Châtaigner a saisi cette occasion pour appeler le ministre de la Défense et le chef d’Etat-major général de la République à élaborer une stratégie de sécurisation à court, moyen et long terme.

« L’armée congolaise doit être en mesure d’assurer pleinement sa mission de protection des personnes et de leurs biens. Toute intervention de l’U.E devra donc faire partie d’une stratégie nationale. Nous encourageons Mr le ministre et Mr le chef d’Etat-major à élaborer une stratégie de sécurisation à court, moyen et long terme« , a-t-il déclaré.

Par ailleurs, le diplomate de l’Union européenne en RDC  affirme que son organisation est déterminée à continuer son appui au secteur de la sécurité en RDC sur les volets appui à la défense,  à la Police et à la Justice.

L’ambassadeur de l’UE en RDC a, dans la même optique, annoncé le lancement imminent, dans les zones de l’insécurité la plus grave, des nouveaux programmes de la réforme de la Police et de la Justice.

Dans son mot à cette occasion, le ministre congolais de la Défense nationale et Anciens combattant, Kabanda Rukemba Gilbert a salué le partenariat avec l’UE qui, selon lui,  a énormément contribué  à la montée en puissance de l’armée congolaise.

« Le chemin a parcourir est encore long. Je sollicite ainsi le soutien de l’UE en ce moment de  l’Etat de siège où tout le monde attend la délivrance des provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu par les FARDC investies d’une grande responsable », a-t-il déclaré.

Plusieurs autres intervenants ont défilé sur l’estrade pour présenter les acquis de PRGRESS qui s’étendent sur la reconstruction des FARDC, par le recrutement, la formation, l’informatisation de la gestion des effectifs, la vulgarisation des différentes réformes amorcées et le renforcement de la culture de la redevabilité.

ODN

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