Le moment est venu pour la République Démocratique du Congo de se doter d’une stratégie nationale de sécurité. Une option qui vaut son pesant d’or au moment où la politique nationale de sécurité du pays n’est pas encore formalisée et codifiée à ce jour, martèle le colonel Christophe Adjanga, directeur des Etudes stratégiques, Planification et Organisation au ministère de la Défense nationale. Il l’a affirmé au cours du forum organisé, le mercredi 19 mai dernier, à l’occasion de la fin du Programme d’Appui à la Réforme du secteur de la Sécurité/Volet-Defense (PROGRESS).
Point focal de toutes les activités menées dans le cadre de ce programme au profit des FARDC, le colonel Adjanga a affirmé que tous les acteurs qui travaillent pour la sécurisation de la République doivent avoir un document de référence: la stratégie nationale de sécurité.
«Nous voulons avoir des objectifs clairs, des axes très clairs et des stratégies claires qui contribuent à la sécurisation de la République, qui définit comment travailler avec la Police, avec l’Armée, la DGM et bien d’autres services. Il faut travailler ensemble. Pour ce faire, on a besoin de ce document qui coordonne tout», a-t-il déclaré.
l’apport des congolais formes
Pour le colonel Christophe Adjanga, ce n’est pas la compétence qui manque en RDC. Il affirme que six citoyens congolais, dont lui-même, ont pris part, le mois passé, à une formation appuyée par le Département d’Etat américain sur l’élaboration de la stratégie nationale de sécurité.
«Nous sommes en train de voir comment rassembler ces gens, que l’on réfléchisse ensemble pour voir comment déclencher le mécanisme devant conduire à doter la République Démocratique du Congo de la stratégie nationale de sécurité», a-t-il indiqué.
Pour lui, cette stratégie qui définira le cadre de collaboration du ministère de l’Intérieur, de la Défense, de la Justice et des Finances sera pilotée par le conseiller spécial du chef de l’État en matière de sécurité.
Le colonel Adjanga a saisi cette occasion pour annoncer que son ministère est en train d’élaborer actuellement la stratégie sectorielle de Défense qui s’inscrit dans le cadre du Plan National Stratégique de Développement, validé en 2019 par le Gouvernement.
Recommandation
A en croire le point focal PROGRESS, les différents axes de ce document sont le renforcement des capacités des institutions de la Défense, le renforcement des capacités des corps et forces de défense (terrestre, aérienne et navale) et le renforcement de la formation.
Dans son intervention au cours de ce forum sur les acquis de PROGRESS, l’ambassadeur de l’Union européenne en RDC, Jean-Marc Châtaigner, avait encouragé le ministre de la Défense et le chef d’Etat-major général des FARDC de doter le pays d’une stratégie de sécurisation à court, moyen et long terme.
Orly-Darel NGIAMBUKULU