* Pour sa part, l’UNFPA réaffirme son engagement à investir dans la formation de ces prestataires de santé.
« La santé de la population congolaise en générale et celle de la mère et enfant en particulier, demeurent une priorité pour le gouvernement« , a déclaré le mercredi dernier le ministre de la Santé Publique, Hygiène et prévention, à l’occasion célébration de la Journée internationale de la sage-femme.
Cette journée spéciale organisée par la Société congolaise de la Pratique Sage-Femme (SCOSAF), en collaboration avec d’autres partenaires dont le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) a offert à une trentaine de sages-femmes venues de plus de 62 structures de formation d’accoucheuses, l’occasion de prêter serment et de recevoir symboliquement leurs diplômes.
D’après le Dr Jean-Jacques Mbungani, la réduction de la morbidité, mortalité maternelle et néonatale reste un défi majeur à relever avec le concours de la sage-femme comme prestataire d’avant-garde pour permettre d’atteindre l’Objectif de développement durable 3,1, qui est celui de réduire les décès maternels à 70 pour 100.000 naissances vivantes et les décès néonatals à 12 pour 100.000 naissances vivantes.
Le ministre de la Santé a promis qu’une cartographie de la sage -femme à travers le pays et leur affectation dans les maternités et Centres de santé, avec des soins obstétricaux et néonataux d’urgence de base. Ainsi qu’aux hôpitaux de référence avec des soins obstétricaux néonatals d’urgence complets seront envisagés dans un bref délai avec le concours de ses services.
Par ailleurs, le numéro 1 de la Santé en RD Congo a lancé un vibrant appel à tous les partenaires à continuer leur soutien aux efforts de cette corporation pour la formation continue des sages-femmes, les activités de prestations et l’amélioration de leur environnement de travail au bénéfice des mères et des nouveau-nés en RDC.
L’UNFPA investit dans la formation de la sage-femme
Pour sa part, le chef de Cluster santé de la reproduction de l’UNFPA, Dr. Achu Lord Fred a indiqué que des investissements importants sont nécessaires pour accroître le nombre de sages-femmes et améliorer la qualité et la couverture de leurs services.
Conscient du rôle capital que joue la sage-femme dans la survie de la mère et du nouveau-né, l’UNFPA a choisi de continuer à investir dans le sage-femme afin d’accélérer la marche vers l’atteinte de l’Objectif de développement durable 3, à savoir une bonne santé.
« En RDC, l’UNFPA est engagé dans un partenariat durable et fructueux avec la sage-femme et le gouvernement pour l’accélération de la réduction de la mortalité maternelle. Ce partenariat va porter sur l’appui à travers 3 axes. Et d’ajouter: la formation de la sage-femme, le renforcement des capacités de l’association de sage-femme et la règlementation de cette profession« , a-t-il fait savoir.
Nécessité de règlementer la profession sage-femme
Membre du comité national de Scosaf, Mariane Lusinga a souligné la nécessité de règlementer la profession de sage-femme en RDC. « Nous sommes une ressource clé de la santé sexuelle et reproductive de la femme congolaise. Mais nous sommes butés à beaucoup de difficultés« , a-t-elle déploré. Et d’ajouter: « C’est une profession qui est méconnue de la communauté congolaise. Tout le monde veut former la sage-femme, mais il n’a ni qualité, ni respect du programme« , s’est plaint Mariane Lusinga.
La journée internationale de la sage-femme a été célébrée cette année sous le thème : » Réglementer la profession sage-femme, c’est le meilleur investissement pour garantir les droits à la santé sexuelle et reproductive de filles et de femmes congolaises« .
Tricya MUSANSI