L’enregistrement des appareils mobiles fait débat. Le sigle « RAM » est sur toutes les lèvres. Le gouvernement a lancé depuis le 24 septembre 2020, le Registre d’appareils mobiles (RAM), et poursuit la campagne d’information et de sensibilisation de la population, via le ministère des PT-NTIC. Dans ce débat, ceux qui s’opposent au RAM évitent d’évoquer ses bienfaits pour les utilisateurs en évoquant surtout la rémunération du service. Les anti-RAM parlent à la fois d’une » taxe supplémentaire » et » onéreuse » pour la majorité de la population.
Dans le camp de pro, on met l’accent sur le modèle économique du RAM en RDC qui n’est pas une » taxe supplémentaire » imposée à la population. Il s’agit d’une rémunération pour la certification par le régulateur de télécoms de la SIM locale : 0.17 dollar pour un appareil 2G et 1.17 dollar pour les appareils 3G/4G/+ une fois par mois sur six mois. Le paiement se fait une fois par an étalé sur 6 mois. Les frais mensuels sont prélevés automatiquement sur le compte de l’abonné ou de l’utilisateur à la date d’échéance. Le RAM permet d’identifier les différents téléphones sur le territoire national, et en cas de vol de son appareil mobile, souligne-t-on, le RAM permettra de bloquer cet appareil grâce à son identité.
Lundi, une marche de protestation a été organisée par certains consommateurs, du fait qu’il y aurait eu quelques problèmes de blocages des téléphones et des sims et même des forfaits internet de plusieurs utilisateurs à cause, selon eux du RAM. Ce qu’a démenti l’Autorité de régulation de la poste et télécommunications du Congo (ARPTC), expliquant qu' » aucun appareil mobile se trouvant sur le territoire national n’a été bloqué par l’ARPTC ou le RAM qui laisse tous les utilisateurs d’appareils mobiles libres d’utiliser pleinement leurs appareils. Aucun transfert de monnaie électronique n’a été interrompu par l’ARPTC ou le RAM. L’Internet mobile activé reste pleinement disponible… « . Et qu’en termes des retombées, d’ici quelques jours, il sera procédé au lancement officiel de Wifi gratuit à l’Université de Kinshasa, à l’aéroport international de N’djili et dans d’autres institutions universitaires du pays. Même alors, le débat reste aussi passionné que polémique. Lire le dossier réalisé par Forum des As. DK