Un »Blanc »s’introduit dans la résidence officielle du Chef spirituel, poursuivi par des jeunes désœuvrés

Qui était ce  »Blanc » qui s’est introduit aisément le mardi 6 avril dernier dans la résidence officielle du Chef spirituel Simon Kimbangu Kiangani, poursuivi par une meute de jeunes gens qui lui réclamaient de l’argent ? La sécurité n’est certes pas intervenue, d’autant  que le numéro un de l’Eglise kimbanguiste se trouvait au Musée Simon Kimbangu en compagnie de son invité de marque, Félix Tshisekedi, à quelques jets de pierre de sa résidence.

Ce qui s’est passé le mardi 6 avril, en marge de la célébration du centenaire de l’Eglise kimbanguiste, a surpris tous ceux qui ont vécu en live cette scène. Suscitant plusieurs questions sur l’efficacité de la sécurité mise en place ce jour-là.

Alors que toute l’attention des milliers de fidèles et autres invités    était focalisée sur l’inauguration du Musée Simon Kimbangu par le premier Congolais à une cinquantaine de mètres du lieu de l’événement insolite, voici que débarque un  »Blanc ».

Ce visiteur particulier a filé  tout droit dans la résidence officielle de Simon Kimbangu Kiangani, poursuivi par un groupe de jeunes gens surexcités, qui lui demandaient de l’argent. Une scène comme on en voit régulièrement sur le boulevard du 30 juin.

Artère où l’on voit, à longueur de journée, des enfants de la rue quémander des billets de banque auprès des politiques et des vedettes musicales ou sportives.

« Donnez-nous l’argent. Il a beaucoup d’argent. Dans sa poche, ce n’est pas un téléphone, mais du pognon, en Kingakati », crie à tue-tête la horde de délinquants. Qui avaient tout, sauf l’apparence des fidèles kimbanguistes. Ils se sont infiltrés  sans aucune inquiétude ni résistance dans la résidence officielle du numéro 1 de l’Eglise kimbanguiste, à la poursuite du  »Blanc ».

      Il est sorti de là pour se retrouver dans un local donnant directement vue à l’extérieur, pour se mettre  aussitôt à la fenêtre, cherchant désespérément de la protection.

Il a fallu attendre l’arrivée de quelques policiers pour mettre un terme à l’aventure des badauds.

 Ainsi libéré quelque peu de griffes de la horde des truands, l’homme n’a plus attendu  pour s’engouffrer dans sa Jeep avant de filer à l’anglaise. Mais, la foule compacte des fêtards  kimbanguistes  ne pouvait pas lui permettre de filer aussi vite.

   La circonstance va servir les désœuvrés qui s’agrippent sans aucune difficulté de chaque côté de la Jeep du friqué, tels des sangsues affamés.  »Pesa mbongo. Oza na mbongo », réclamaient-ils devant une foule ahurie.

      Cette scène insolite relance l’efficacité du service de sécurité commis à la garde de celui que les kimbanguistes appellent affectueusement et respectueusement  »Papa ». En même temps, elle suscite quelques interrogations.

Il était surprenant qu’un individu, de peau blanche soit-il, puisse s’introduire, en pleine journée, dans la résidence officielle du Chef spirituel, sans que la garde commise à sa sécurité ne puisse intervenir.

La surprise est d’autant plus grande qu’un groupe d’inconnus non kimbanguistes en fassent autant.  Si bien qu’eux-mêmes kimbanguistes ne peuvent jamais s’offrir une telle liberté suicidaire.  Même en temps ordinaire.       D’autant plus que le dispositif sécuritaire  était déployé ce jour-là à Nkamba où séjournait non seulement Félix Tshisekedi, mais également de grandes personnalités des institutions nationales et provinciales.

Qui était cet homme ? Pour certains, il était dans la suite de Fatshi. Ce qui est loin d’être soutenable d’autant plus que le Chef de l’Etat et sa suite se trouvaient au moment de la scène au musée. Pour d’autres personnes, cet homme est un Asiatique.

Mais qui était-il exactement? s’interrogent les esprits avertis. Il serait vraisemblablement  l’un des hommes les plus chantés  du moment par  les musiciens congolais, nous ont soufflé quelques curieux abordés sur place.

    De Kléber Kungu, notre envoyé spécial à Nkamba

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