* Hier dimanche, Mboso a dissuadé les députés frondeurs qui menaçaient d’ajourner le nouveau gouvernement.
Sauf changement de dernière minute, l’investiture du gouvernement Sama Lukonde aura lieu ce samedi 24 avril à l’Assemblée nationale. Comme l’exige la tradition, avant la sentence des députés, le Premier ministre et son équipe devront d’abord présenter le Programme du Gouvernement devant la Représentation nationale. Selon des sources, cette première étape pourrait intervenir 48 heures plus tôt. Soit, le jeudi 22 avril.
En marge de cette cérémonie d’onction parlementaire des députés nationaux aux » Warriors » (ndlr : nom donné aux membres du Gouvernement de l’Union sacrée de la Nation dirigé par le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde), le président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso, a réuni hier dimanche, les députés frondeurs de la nouvelle majorité parlementaire, post FCC-Cach.
D’après les sources concordantes, Christophe Mboso a su convaincre les députés dits « révolutionnaires » dans le sens de les amener à renoncer à leur décision de bloquer le gouvernement Sama.
» Il n’y aura pas de problème. Les députés pétitionnaires fâchés après la sortie du gouvernement ont remis leur memo au président de l’Assemblée nationale. Ils se sont exprimés. Les conseils qu’on leur a prodigués ont porté des fruits » a déclaré, Ngoyi Kasanji, un transfuge du FCC, sociétaire de l’Union Sacrée.
Pour rappel, plus de 100 députés de l’Union Sacrée étaient montés au créneau aussitôt après la publication du gouvernement pour dénoncer le fait qu’ils n’ont pas été récompensés à la taille de leur lutte pour la requalification de la Majorité. Peut-on dès lors, considérer que le conseil du président de la Chambre basse, un rompu de la classe politique zaïro-congolaise, a suffi pour convaincre les frondeurs à jeter l’éponge ?
Quoique l’on dise, les habitués de l’Assemblée nationale savent que les députés, depuis l’ère Kabila, font monter les enchères lors de l’investiture du gouvernement et l’adoption du projet de budget pour des motivations financières.
Dans cette entreprise de chantage, certains députés ne se sont pas empêchés, preuve à l’appui, qu’ils n’ont jamais obtenu tous les avantages qui leur ont été promis avant de basculer à l’Union Sacrée
Pour bien des observateurs, l’investiture du gouvernement évitera au pays une crise politique à des conséquences fâcheuses.
Au niveau de la Présidence de la république, on brandirait la menace de dissoudre l’Assemblées nationale en cas du refus des élus d’investir le Gouvernement Sama.
Toutes fois la dissolution de l’Assemblée nationale oblige l’organisation des élections endéans de 60 jours. Hypothèse difficile à opérationnaliser dans un pays qui se trouve pratiquement en cassation de payement.
Eric WEMBA