Renforcer les FARDC au lieu du contingent kenyan !

* A Beni, les élèves poursuivra la grève et conditionnent la reprise des cours par l’installation de Fatshi dans leur ville

Le Président congolais Félix Tshisekedi  a récemment annoncé une riposte foudroyante des FARDC avec le concours des soldats kenyans aux islamistes ougandais des ADF  dans les tout prochains jours dans la région de Beni.  D’un trait, il faut vite noter que ce n’est pas cette voie que les Congolais attendent. Mais plutôt de voir le gouvernement Sama Lukonde investi hier à l’Assemblée nationale doter sa propre armée, les FARDC, de moyens opérationnels conséquents pour venir à bout des groupes armés nationaux et étrangers qui mettent à feu et à sang l’Est de la RDC. 

Les troupes Kenyanes ne sont pas l’armée américaine, ni française encore moins anglaise, dotées de forces spéciales de haut niveau capables de neutraliser avec efficacité toute force négative à travers la planète. En cette matière, des observateurs estiments que les Kenyans n’ont rien à apprendre aux Congolais. Ils n’ont pas une expérience avérée dans la lutte anti-djihadiste, donc anti-terroriste.

 Par ailleurs les Kenyans sont en Somalie sous mandat de l’UA.  Mais les Shebabs y sont toujours très actifs. On n’avait pas entendu dire qu’ils les avaient vaincus. Par contre, plusieurs fois, ces Shebabs somaliens ont eu à frapper sur le territoire kenyan même en représailles à son soutien au gouvernement somalien. Dès lors, plus d’un se demande si les soldats kenyans n’ont pas eu de hauts faits d’arme contre les Shebabs somaliens, les auraient-ils contre les Islamistes ougandais des ADF ?

De l’avis de nombreux analystes, la solution passe par le renforcement en équipements, des FARDC qui combattent au front. Les Kenyans  ne seront jamais plus motivés que les FARDC. Ils n’iront pas au front  pour mourir à leur place. C’est ce qu’on connait à ce jour avec les Casques bleus.

La fameuse  » Brigade d’intervention  » composée de commandos tanzaniens et sud-africains ne fait pas mieux. Les populations sont attaquées à côté des positions de cette Brigade qui, selon des populations victimes,  ne viennent pas intervenir pour les sauver, sous prétexte qu’ils ne remplacent pas les FARDC dont la mission de sécuriser tout le pays et que leur rôle est celui de venir en  en  appui. Ce qui montre bien indiscutablement que la sécurisation de toute la RDC est une fonction de la seule armée nationale,  et non des soldats étrangers. Ils n’égaleront jamais les FARDC. Les soldats kenyans ne feront pas exception. Pire  encore, s’ils sont intégrés dans la Brigade d’intervention de la MONUSCO.

A BENI, LES ELEVES EN GREVE JUSQU’A CE QUE FATSHI VIENNE S’Y INSTALLER

Après deux semaines de manifestations des jeunes gens de Goma, Beni et de Butembo, la situation est de nouveau redevenue normale depuis hier avec la reprise des  activités. Mais toujours hier à Beni-ville, les élevés, eux, ont décroché en décrétant leur grève en séchant les écoles jusqu’à ce que le Président de la République aille s’installer dans leur ville martyrisée comme il l’avait lui-même promis.

Pour eux, la présence du chef de l’Etat  dans la partie orientale  aurait pour effet de mettre un terme aux massacres que continuent à commettre les islamistes ougandais des ADF dans la région et ils se demandent donc à quoi bon  continuer les cours dans une telle insécurité qui a atteint son paroxysme. La même exigence avait, il y a peu, aussi été formulée par la Société civile de Beni qui continue à attendre la réponse de Félix Tshisekedi quant à ce.

                   KANDOLO M.

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