Plus d’union sans régime matrimonial clair ! Plus de compagnonnage à la kinoise (yaka tofanda en patois local ) ! Plus de divorce sur un coup de tête – plus au figuré qu’au propre – ! L’UDPS rassure les nouveaux « conjoints » : ce sera la communauté de biens. Universelle ou réduite aux acquêts ? Peu importe. Le sujet, c’est l’union pour le meilleur et le pire jusqu’en 2023.
Moïse Katumbi et Jean-Pierre Bemba sont fixés. En mode « chambre à part » depuis un an les deux conjoints du CACH ont aussi renouvelé les vœux de leur drôle d’union. En visite à Kinshasa, le parrain kényan Uhuru Kenyatta a sans doute perdu son…swahili au vu de ce mariage -dans le mariage- qui était censé voir « l’époux d’aujourd’hui » devenir » l’épouse de demain ». Et vice versa.
Ce serment-là fait à Nairobi a été emporté par les torrents du fleuve Congo. Et l’un des conjoints n’a pas fini d’être un prisonnier entrant sans vraiment entrer et …sortant sans non plus véritablement sortir. Le témoin kényan a aussi constaté que les pluies diluviennes qui s’abattent sur Kinshasa ont balayé l’abri de fortune -sans fondation solide- que le couple circonstanciel FCC-CACH avait construit au bord de la rivière Nsele. Le premier est devenu sans domicile fixe. Alors que le second s’est emparé de tous les biens. Y compris ceux que le conjoint avait acquis avant le vrai faux coup de foudre.
Alors, quid notamment du tandem Katumbi-Bemba ? En véritable » notaire « , le Secrétaire général de l’UDPS a » rassuré » ou « prévenu » -c’est selon – qu’une fois consommé avec l’investiture du Gouvernement Sama, le mariage est cimenté, façon béton armé, jusqu’à l’horizon 2023. Aucun des conjoints ne saurait se prévaloir du régime de séparation de biens. Pas plus qu’aucun des mariés ne saurait se permettre une double vie. C’est le 1+1 font 1 ou rien. C’est à prendre ou à laisser.
De sorte qu’en 2023, personne ne serait en situation de critiquer l’œuvre commune. Encore moins de la renier. En termes clairs, il n’y aurait ni appréciation critique individuelle, ni devoir d’inventaire autre que celui qui sera dressé collectivement. Les conjoints se devant d’assumer l’actif et surtout le passif. Pas meilleure illustration du rituel » pour le meilleur et pour le pire « .
Question à une dose unique d’Astra Zeneca : quid de l’après-2023 ? Réponse sans promesse d’un nouveau vaccin : puisque le bilan engage tous les « conjoints« , comment battre campagne autrement qu’en le défendant ensemble ?
Ce n’est pas tout. Etant donné que fort du précédent CACH, l’interversion des rôles est bannie à jamais. Alors les « coépouses » ont l’obligation de soutenir leur » époux » en 2023. Au besoin, il leur sera rappelé que l’union est sacrée.
José NAWEJ