Pas de tabula rasa par principe

La séquence  » remise et reprise  » finie, place au travail pour nos 57 guerriers ! Le chrono est en marche en même temps que le compte à rebours. Normal pour un gouvernement sevré d’état de grâce. 

Une équipe qui n’a pas le temps comme allié. Déjà  2021 est délesté de son bon tiers. Il ne reste plus que 8 mois. Et ce sera 2012, l’avant-dernière année du quinquennat. C’est dire.

 Les ministres Union sacrée- en commençant par le premier d’entre eux -seraient donc inspirés de ne pas sacrifier au rituel nihiliste bien de chez nous. A savoir cette pratique qui consiste à faire table rase du passé et tenter ainsi de tout réinventer. Y compris la roue ! Ce, au mépris du sacro-saint principe de la continuité  de l’Etat.

 A se demander même à quoi sert la cérémonie de passation de pouvoir avec force caméras si le nouveau venu déconsidère tout  le travail de son prédécesseur. Même l’actif !

Cette manière de  jeter le bébé avec l’eau du bain fait que l’œuvre  gouvernementale ressemble au fameux Mythe de Sisyphe du philosophe existentialiste -libertaire- Albert Camus. C’est l’histoire de Sisyphe qui est condamné à pousser un rocher jusqu’au sommet d’une montagne. Arrivé à la  cime, cette pierre retombe naturellement. Et le pauvre Sisyphe  recommence le même exercice  ad vitam aeternam.

En jargon kinois, ce  » faire du sur place  » s’appelle   » ko rond-point « . Tel est le cas dans nombre de cabinets ministériels. Y compris au sommet du Gouvernement ! 

Comme les warriors ont l’obligation de gagner sinon la guerre, du moins le combat, il importe d’une part qu’ils prolongent ceux des axes positifs du Gouvernement précédent. Et que  d’autre part, ils s’appuient sur la technicité des hauts fonctionnaires  pour une bonne maîtrise des dossiers. Cela suppose que l’on mette enfin un terme à l’émasculation suicidaire  de l’administration publique.  

José NAWEJ

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