A 69 ans sonnés, Christophe Ludundula Apala Pen’Apala, nouveau ministre des Affaires étrangères est diplômé de l’UNAZA «Université nationale du Zaïre» à la Faculté de Droit du Campus de Kinshasa depuis 1977, est unanimement connu comme une intelligence. Cela est indiscutable, dans son domaine le Droit mais également en politique où il fait brillamment ses premiers pas à la Conférence nationale souveraine (CNS de 1991 à 1993) comme Premier Vice-Président avec comme Président le mythique Laurent Mosengwo Pasinya, l’Evêque métropolitain de Kisangani et ensuite au HCR «Haut conseil de la République» qui est le Parlement de transition qui siège au Palais du Peuple jusqu’à un certain 17 mai 1997, lorsque l’AFDL de Laurent-Désiré Kabila chasse Mobutu Sese Seko, le Maréchal-Président du Zaïre et s‘empare du pouvoir d’Etat.
A la CNS, le jeune Lutundula Apala Pen’Apala Christophe qui est issu du quota de la Société civile brille des mille feux et se révèle un excellent tribun. Il se fait alors remarquer par les leaders politiques les plus en vue.
Il faut noter en passant que ces interventions de Lutundula Apala Pene Apala provoquent le courroux du puissant Maréchal-Président Mobutu Sese Seko qui ordonnera le plasticage de son domicile à la Cité Mama Mobutu pour lui faire peur et le faire taire. Mais en vain. A l’avènement de M’Zee Laurent-Désiré devenu Président de la RDC le17 mai 1997, il utilise l’expertise de Christophe Ludundula Apala Pene Apala qu’il consulte dans l’ombre pour des matières juridiques. C’est lui qui était chargé de la mise sur pied de la Commission constitutionnelle destinée à élaborer un projet de la Constitution de la RDC.
A l’avènement de la IIIème République avec sa première législature qui commence avec les élections générales de 2006, Lutundula Apala Pen’Apala fait son entrée dans l’hémicycle de la Chambre basse qu’il ne quittera jamais jusqu’aujourd’hui, élu successivement dans son pays-Tetala de Katakombe où il réussit à s’imposer comme leader en coiffant au poteau bien d’autres. Jusqu’à ce jour.
Là il est toujours aux avant-postes côtés toujours parmi les meilleurs députés dont la contribution aux travaux parlementaires est inestimable. Apala Pene Apala est parmi les rares élus qui ont initié des propositions de loi dont la dernière en date est celle de la réforme de la CENI. Lorsque Kabila-fils est élu en 2006 et qu’il crée une majorité parlementaire avec le PALU de Gizenga Funji, il fait tout pour approcher le député national Lutundula Apala et obtient son adhésion au camp présidentiel.
Mais Lutundula est plutôt proche de Moïse Katumbi Chapwe, le riche gouverneur du Katanga dont ils vont créer ensemble le groupe dit «G-7» composé de sept partis politiques qui vont quitter la majorette présidentielle de Joseph Kabila en 2015. C’est pour dénoncer ses velléités de révision de la Constitution pour un IIIème mandat. C’est alors que Christophe Lutundula Apala Pene Apala commence sa carrière d’opposant au régime de Joseph Kabila.
Dans des débats, dans l’hémicycle, il met toujours en difficulté ses pairs de la MP «Majorité parlementaire» puis actuel FCC en termes d’arguments imparables, ce qui lui vaut le respect de tous. Sa nomination au prestigieux ministère des Affaires étrangères est judicieux et apparait comme celui de l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. Nul doute que les diplomates en poste à Kinshasa auront un interlocuteur pétri d’expertise et d’expérience. Christophe Lutundula Apala Pen’Apala est mieux armé pour faire face aux défis qu’il trouve comme la situation d’impayement de salaires de diplomates congolais qui vivent dans l’indigence et qui sont menacés de délogement pour impayement de frais de loyer alors que ce sont eux qui vendent l’image du pays à l’extérieur. On n’avait jamais vu cela auparavant. Lutundula Apala Pen’Apala est appelé à prendre le taureau par les cornes pour une solution rapide à cette situation des diplomates congolais.
KANDOLO M.