Le Dr Freddy Mukadi incite les Congolais au vaccin

* « Sans le vaccin, nous ne pouvons pas mettre fin au virus », tranche-t-il.

« Nous attendons d’être vaccinés. Car sans le vaccin, nous ne pouvons pas mettre fin à la pandémie de Covid-19« , s’est ainsi exprimé, avec beaucoup de courage et de conviction, le lundi 19 avril, le docteur Freddy Mukadi, superviseur du site de vaccination anti-covid-19 de l’Hôpital de l’amitié sino-congolaise (HASC) situé au quartier 7, dans la commune de N’Djili.

Une grande tente blanche estampillée World Heath Organization (OMS, version française) est installée à l’entrée de l’hôpital. Quelques agents sanitaires y sont assis sur des chaises en plastique, attendant d’éventuels volontaires devant se faire vacciner.

Le Dr Freddy Mukadi, assisté par deux agents de l’ordre, un militaire et une policière, délimite le périmètre où est installée la tente à l’aide d’un ruban rouge-blanc.

« Si 70% de la population peuvent être vaccinés, nous pouvons espérer réduire la contamination de cette maladie« , parie le numéro un du site de vaccination de N’Djili.  » Le problème, ajoute-t-il, est qu’on se réfère plus aux complications qu’entraîne ce vaccin « .

POPULATION MEFIANTE ET RETICENTE

       Pour le docteur Freddy Mukadi, si la population reste aujourd’hui méfiante et réticente vis-à-vis de la vaccination contre le coronavirus, c’est parce qu’elle n’est pas suffisamment informée. Dans la foulée, il s’en prend également aux serviteurs de Dieu qui rendent un mauvais service. « Les serviteurs de Dieu nous rendent aussi un mauvais service. Ils auraient dû venir, explique-t-il,  s’informer auprès de nous pour avoir plus d’informations« , condamne-t-il.

« Au début, nous etions nous-même réticent, mais après avoir été suffisamment informé, nous avons changé d’avis « , avoue le superviseur du site qui ajoute que «  la population se fonde plus sur les réseaux sociaux et ceux-ci plus sur les effets négatifs du vaccin « .

Somme toute, c’est un message d’encouragement que le Dr Freddy Mukadi adresse à la population à se faire vacciner. Car, dit-il, si on prend l’exemple de la quinine, il ya plusieurs personnes qui n’en tolèrent pas les effets secondaires, comme il y en a qui les tolèrent. Et en Europe, la portion de ceux qui ne tolèrent pas le vaccin est minime, déclare-t-il.

Face à la réticence que la majorité de la population congolaise présente face au vaccin AstraZeneca dont l’efficacité a déjà été mise en doute dans plusieurs pays européens, il est à craindre que les presque 2 millions de doses de vaccin ne trouvent pas preneurs  en RDC.

ON VA VACCINER MON CADAVRE

Quelques minutes avant notre rencontre avec ce médecin, alors que nous arrivions sur le lieu, une femme de passage dans les environs et moins informée, informe une autre, vendeuse de fruits, assise près de l’entrée de l’institution hospitalière, de l’arrivée des doses de vaccin. Ce qui n’était pas vrai. En effet, le site venait de recevoir seulement du matériel et non des doses de vaccin.

La réaction négative de la vendeuse de fruits ne s’est pas fait attendre. «  Qu’ils aillent se faire vacciner. On ne me verra jamais me faire vacciner« , décrète-t-elle, l’air très boudeuse.

Un autre homme, cible potentielle du vaccin, vu son âge, réagit violemment en ces termes. « On attendre jusqu’à ma mort. On va vacciner mon cadavre. J’ai donné l’ordre à mes enfants et à mes petits-enfants de ne pas accepter ce vaccin« .     

Kléber KUNGU

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