Kinshasa: SANRU associe les journalistes dans la lutte contre le paludisme

En marge de la célébration de la journée mondiale du paludisme, SANRU a organisé, samedi 24 avril une matinée d’échanges avec des professionnels des médias afin de les impliquer dans la lutte contre ce fléau qui constitue la première cause de mortalité, de morbidité et de consultations médicales en RDC. Le thème retenu cette année est : « Zéro paludisme- Tirer un trait sur le paludisme »,  afin d’appeler les communautés à s’engager dans la lutte contre cette maladie.

A l’occasion, le chef de division et communication au Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP), Michel Itabu Issa, a fait savoir que les médias sont un canal par excellence  pour lutter contre le paludisme. « Chers compatriotes de la presse, le paludisme tue plus que d’autres maladies, voire plus que la pandémie de Covid-19. Vous êtes un outil efficace pour intensifier la sensibilisation contre le paludisme en RDC et dans le monde. Ainsi donc, mettez vos capacités  professionnelles afin d’arriver à éradiquer cette épidémie« , a-t-il déclaré. 

Pour Michel Itabu, les journalistes doivent jouer un rôle important dans la sensibilisation de la population en l’invitant à  prendre conscience du danger de la malaria, qui est une catastrophe sanitaire lente qui tue chaque deux minutes les enfants de moins de 5 ans dans le monde.

Le chef de division et communication au PNLP,  a, par ailleurs, rappelé le b.a.-ba du métier de journaliste qui consiste à informer, former, éduquer et divertir. Aussi, leur  recommande-t-il de rechercher la bonne information auprès des sources reconnues, notamment l’OMS, l’initiative RBM (faire reculer le paludisme), le ministère de la Santé, le PNLP et les partenaires engagés dans la lutte contre le paludisme.

Il a rappelé que le rôle du professionnel des médias dans cette lutte est d’informer, de sensibiliser, d’éduquer davantage la population congolaise à s’entourer des mesures préventives, d’orienter tout cas de fièvre dans les centres de santé, de protéger la femme enceinte en lui demandant d’aller à la consultation prénatale (CPN) et de passer toutes les nuits sous la moustiquaire imprégnée d’insecticide.

 Michel Itabu ne s’est pas arrêté là. Il a également fait allusion à l’assainissement de l’environnement pour combattre les moustiques. C’est grâce aux mesures d’assainissement des milieux de vie que l’Europe est arrivée à vaincre le paludisme, a-t-il souligné.

A travers ce thème, on invite le chef de ménage, les citoyens, les communautés à renoncer à l’enregistrement des cas de paludisme dans leurs ménages et leurs foyers.

On rappelle que les dernières données du PNLP sur le paludisme montrent une progression des cas durant les deux dernières années. En 2019, la RDC a enregistré 21.934.127 cas de paludisme, et 13.072 décès dont 9.855 enfants âgés de moins de 5 ans, soit 75%. Tandis qu’en 2020, le pays a connu plus de 22 millions de cas de malaria et 14.371 décès.

Didier KEBONGO

Laisser un commentaire

Suivez-nous sur Twitter