GRACE A LA COOPERATION SINO-CONGOLAISE

Kinshasa: la pénurie d’électricité bientôt attenuée

Par ailleurs, le volume des échanges entre la Chine et la RDC atteint 9 milliards de dollars US!, annonce l’ambassadeur Zhu Jing

La pénurie d’électricité à Kinshasa sera bientôt atténuée, annonce l’ambassadeur de Chine en RDC, M. Zhu Jing. C’est dans cette optique que démarrent, d’ici fin avril, les travaux du projet du poste électrique de Kinsuka, au profit de deux millions de Kinois.
Par ailleurs, les volumes des échanges entre la Chine et la RD Congo a atteint 9 milliards de dollar américain en 2020, malgré la crise économique provoquée par la pandémie de Covid-19. C’est du moins ce qu’a déclaré l’ambassadeur de la République populaire de Chine en RDC, au cours d’une conférence de presse tenue le samedi 10 avril à Kinshasa.
Il s’est dit satisfait des résultats positifs récoltés l’année dernière, par la coopération sino-congolaise dans plusieurs domaines de la vie, malgré la persistance de la pandémie de la Covid-19.
Zhu Jing a brossé un bilan jugé très positif de la coopération bilatérale entre les deux pays.
L’ambassadeur de Chine en RDC a également évoqué quelques projets en cours de réalisation en RDC, dont le plus emblématique est la construction du Centre culturel et artistique de l’Afrique centrale. Ce n’est pas tout, poursuit-il. Il y a aussi la construction de la ligne de transmission d’électricité de la centrale Zongo 2 à Kinshasa ; la construction de l’Institut national de préparation professionnelle (INPP) à Kolwezi, et également, la coopération sanitaire, avec plusieurs contributions en termes de matériels médicaux et autres équipements de la part du gouvernement et entreprises chinois pour lutter ensemble contre la pandémie de Covid-19.
Le chef de la mission diplomatique chinoise au Congo Kinshasa s’est longuement attardé sur des questions d’actualité internationale liées à la région administrative spécialisée de Hong Kong et la région autonome de Xinjang où l’on retrouve la minorité Ouighours. A l’en croire, la campagne de diabolisation menée par certains médias et politiciens occidentaux en rapport avec ces deux régions, ne sont que des diffamations dénuées de la moindre début de preuve. Car, fait-il remarquer, tous ceux qui accusent la Chine de ces actes malveillants sont jusque-là incapables de produire des preuves. « Ces rapports ou reportages, soi-disant objectifs, font référence au témoignage individuel avec des montages médiatiques qui ne reflètent aucunement la réalité », s’indigne l’ambassadeur Zhu Jing qui a profité de cette occasion pour éclairer la lanterne de la presse congolaise, en fournissant quelques éléments susceptibles d’aider l’opinion à avoir une idée objective pour discerner la vraie réalité.
Ci-dessous l’intégralité des éléments d’explication de l’ambassadeur de Chine en RDC en rapport le bilan de la coopération sino-congolaise et les questions d’actualité sur Hong Kong et le Xinjang.
Rocco NKANGA

Eléments du point de presse de l’Ambassadeur de Chine en RDC

I.    Relations sino-congolaises

1. La RDC est la 5ème destination des échanges commerciaux et des investissements de la Chine en Afrique. Le volume du commerce entre la Chine et la RDC en 2020, malgré la COVID-19, a atteint 9 milliards USD, un montant étant multiplié par 450 que l’année 2000. L’excédent de la balance commerciale en faveur de la RDC est de 5 milliards USD, soit une croissance de 39% par rapport à l’année 2019. Du janvier au février 2021, le commerce bilatéral est de 1,64 milliard USD, soit une augmentation de 82.7% par rapport à l’année dernière.

2. La construction du Centre culturel et artistique pour l’Afrique Centrale à Kinshasa progresse sans heurts. Les employés locaux et chinois travaillent ensemble d’arrache-pied.

Les travaux du projet du poste électrique de Kinsuka vont démarrer d’ici la fin du mois d’avril. Deux millions d’habitants kinois seront bénéficiaires. Le problème de la pénurie d’électricité à Kinshasa sera atténué d’une façon significative. Les travaux de préparation du projet de l’Institut national de préparation professionnelle (INPP) à Kolwezi sont en cours. Nous travaillons pour le lancer le plus vite possible.

3. La coopération sanitaire, surtout la lutte contre la COVID-19 entre la Chine et la RDC est étroite et fructueuse. Le gouvernement chinois ont fourni à 3 reprises des matériels médicaux au gouvernement congolais pour lutter contre la pandémie. La ville de Guangzhou a offert aussi des matériels médicaux à Kinshasa. Le Parti communiste chinois a donné des matériels médicaux à l’UDPS et au PPRD, la Croix-Rouge chinoise a fourni des respirateurs de haute qualité à la partie congolaise, la fondation sociale telle que Jack Ma a aussi fait sa contribution dès le début de l’éclatement de COVID-19. Les entreprises chinoises en RDC ne cessent de faire leur mieux pour aider la RDC dans la riposte contre la COVID-19. Le jumelage entre L’Hôpital HE BEI SHENG XIONG KE et l’Hôpital de l’Amitié sino-congolaise est un nouveau témoignage de la coopération sanitaire entre la Chine et la RDC.

4. La réunion du Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC) se tiendra au Sénégal cette année. La coopération sur le vaccin contre la COVID-19, la reprise de l’économie post-COVID-19, la transition du développement seront les trois sujets importants. La RDC, pays président tournant de l’UA, y jouera un rôle important. La partie chinoise est prête à maintenir une communication étroite avec la partie congolaise, pour que la prochaine réunion du FOCAC soit un moment fort de la présidence tournante de la partie congolaise à l’UA.

II. Question de Xinjiang

1. La Chine est un Etat uni et multiéthnique où 56 éthnies vivent ensemble. Le Xinjiang est une des cinq régions autonomes d’éthnies minoritaires créées par le gouvernement central après la fondation de la République populaire de Chine en 1949. Situé dans la région nord-ouest du pays et à la frontière avec des pays d’Asie centrale, le Xinjiang fait partie du territoire chinois depuis la dynastie Han (60 ans av.J.-C.). Avec une superficie de 1,66 million de kilomètres carrés, le Xinjiang est la plus grande collectivité locale chinoise au rang provincial. C’est aussi un endroit où se rencontrent des cultures et religions différentes. 55 ethnies y résident et les Ouïghours sont les plus nombreux avec plus de 12 millions, soit 48% de la population totale du Xinjiang.

2. La Chine est, depuis un certain temps, victime d’une campagne de diffamation et de diabolisation par certains politiciens et médias occidentaux qui, sous le prétexte de la protection des droits de l’homme, inventent et diffusent des désinformations et mensonges sur les politiques appliquées par le gouvernement chinois dans la région autonome ouïgoure du Xinjiang. En fait, la question du Xinjiang s’agit d’une lutte contre le terrorisme, de la défense de la sécurité nationale et de l’intégrité territoriale, de la lutte contre l’ingérence dans les affaires intérieures des autres pays par le gouvernement et le peuple chinois. Elle n’est ni question des relations inter-éthniques, ni question d’inter-religieuse et des droits de l’homme.

3. A partir des années 1990, comme dans beaucoup de pays en Asie centrale, le Xinjiang était victime de la radicalisation religieuse, du terrorisme et des activités séparatistes. Entre 1990 et 2016, la région a connu des milliers d’attentat terroriste faisant grand nombre de mort civils et beaucoup de souffrance à la population locale. Le 5 juillet 2009, à Ürümqi, capitale de la région, dans une émeute criminelle à grande échelle, 197 civils ont perdu la vie et plus de 1700 personnes sont blessées. Le 28 juillet 2014, à Kachgar, un attentat terroriste a fait 37 morts.

4. Pour lutter contre le terrorisme, rétablir la paix sociale et améliorer la sécurité de la population, le gouvernement local a créé, conformément aux lois, des centres d’enseignement et de formation professionnelle pour aider les gens endoctrinés de l’extrémisme religieux à se déradicaliser et retrouver la vie normale. Il s’agit d’une initiative en matière de lutte préventive contre le terrorisme, s’inspirant des pratiques dans d’autres pays tels que centre de déradicalisation ou programme de correction communautaire. Contrairement au soi-disant « camp de rééducation » décrit par certains médias occidentaux, on propose aux centres d’enseignement et de formation professionnelle des programmes variés de formation et de stage, qui consistent à aider les stagiaires à mieux connaître les lois et leur responsabilité en tant que citoyen, à disposer du savoir-faire pour se réinsérer dans la société. Les droits légitimes des stagiaires sont bien respectés. Tous les stagiaires ont fini leur formation et trouvé un emploi stable. Preuve d’efficacité de cette initiative, le Xinjiang n’a connu depuis 4 ans aucun nouveau attentat terroriste. 

5. Le soi-disant « génocides » est un mensonge absurde fabriqué par quelques politiciens et médias qui ne sont capables d’en présenter aucune preuve pour justifier leur accusation. Selon la Constitution de la République populaire de Chine, la Loi chinoise sur l’autonomie ethnique régionale et d’autres lois et règlements administratifs, les différents groupes ethniques, jouissant du même droit juridique et de la citoyennté, doivent être traité d’égalité. Chacun a le droit de choisir sa croyance religieuse, de pratiquer sa propre langue et préserver sa culture traditionnelle. Entre 1949 et 2018, la population des Ouïghours au Xinjiang a été multipliée par 4, ce qui représente le taux de croissance démographique le plus élevé en Chine. Entre 2010 et 2018, on a recensé plus de 2,5 millions de nouveaux nés chez les Ouïghoures au Xinjiang, soit une augmentation de 25%. S’il y avait des génocides, d’où vient cette croissance démographique durable et rapide?

6. Le soi-disant  » travail forcé  » lors de la cueillette du coton dans le Xinjiang est un autre mensonge absurde. En fait, la récolte mécanisée du coton est depuis longtemps popularisée dans le Xinjiang, le taux de récolte mécanisée du coton au Xinjiang a en effet atteint 69,83% en 2020, et 95% du coton dans le nord du Xinjiang a été ramassé par des machines. La haute mécanisation de la cueillette du coton au Xinjiang n’a pas besoin d’un grand nombre de cueilleurs, même pendant la pleine saison de récolte. La cueillette manuelle du coton a été abandonnée il y a longtemps en raison de son coût élevé et de sa faible efficacité.

7. En Chine, le Xinjiang est une des régions les plus dynamiques en développement économique. De 2014 à 2019, le PIB du Xinjiang a connu une croissance moyenne de 7,2% par an, en vitesse supérieure à la moyenne nationale. En 2020, malgré les chocs négatifs de la pandémie Covid-19, le PIB du Xinjiang a cru de 3,4%, tandis que la croissance nationale a été de 2,3%.Sur le plan social, le niveau de vie de la population locale s’est considérablement amélioré. De 2014 à 2019, le revenu disponible par habitant au Xinjiang a augmenté de 9,1% par an. Au fur et à mesure que plus de 3 millions d’habitants sont sortis de la pauvreté, le problème de la pauvreté absolue au Xinjiang est complètement résolu.

III.Question de Hongkong

1. Au mois de mars 2021, le Comité permanent de l’Assemblée populaire nationale (APN) de la Chine a examiné et adopté les Annexes I et II amendées de la Loi fondamentale de la Région administrative spéciale (RAS) de HongKong.

Il s’agit d’une démarche visant à réviser et à perfectionner systématiquement la méthode de sélection du Chef de l’exécutif de la RAS de HongKong et la méthode de formation du Conseil législatif de la RAS de HongKong. Elle fournira des garanties institutionnelles solides pour la mise en œuvre complète et fidèle de la politique d' » un pays, deux systèmes  » et du principe de l' » administration de HongKong par les patriotes « , et assurera la stabilité de HongKong à long terme. Elle incarne pleinement l’aspiration commune du peuple chinois, y compris des compatriotes de HongKong.

Ce perfectionnement du système électoral de la RAS de HongKong vise à mettre en place, de manière progressive et ordonnée, un système démocratique conforme à l’ordre constitutionnel de HongKong et adapté à sa situation actuelle. Le nouveau système permettra de mieux garantir une participation politique étendue et équilibrée des résidents de HongKong et servira les intérêts de toutes les couches sociales, de tous les secteurs et de tous les partis de la société hongkongaise. Il contribuera à améliorer l’efficacité de la gouvernance de la RAS de HongKong, à préserver les intérêts fondamentaux de HongKong et à promouvoir son développement à long terme. Nous sommes convaincus que le nouveau système électoral contribuera à améliorer davantage l’environnement politique, social, juridique et commercial de HongKong et ouvrira de meilleures perspectives de développement pour HongKong.

HongKong est une région administrative spéciale de la Chine et les affaires de HongKong relèvent purement des affaires intérieures de la Chine. Le gouvernement chinois a la volonté et la confiance pour sauvegarder la souveraineté, la sécurité et les intérêts de développement du pays, ainsi que la prospérité et la stabilité de HongKong. Il a la volonté et la confiance pour assurer la mise en œuvre continue de la politique d' » un pays, deux systèmes  » et du principe de l' » administration de HongKong par les Hongkongais  » avec un degré élevé d’autonomie. Toute tentative d’ingérence dans les affaires de HongKong et de pression sur la Chine est vouée à l’échec.

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