Fatshi aux enfants de Beni : « J’apporterai des solutions à vos problèmes »

A Beni, l’épicentre des massacres des Congolais au Nord-Kivu, des élèves passent la nuit à la belle étoile pour exiger l’arrivée immédiate du Chef de l’Etat qui avait promis d’y installer son quartier général. Interpellé  hier jeudi 29 avril, lors de la conférence de presse co-animée avec le président du Conseil européen, Charles Michel, le Chef de l’Etat assure n’avoir pas renoncé à ce projet patriote. Devant la presse, Félix Tshisekedi a réitéré sa volonté de s’y rendre. Et même bientôt. Mais non sans se préparer d’abord.

« Je ne crois pas que c’est en arrivant à Beni comme ils le demandent et le souhaitent maintenant que la situation se règlerait. Ce que je suis en train de faire maintenant et que j’ai déjà annoncé, c’est le train de mesures radicales que nous allons prendre pour toutes ces régions en difficulté et en proie à la violence. C’est-à-dire l’Ituri, le Nord et le Sud Kivu, pour justement répondre à leurs souhaits. Je leur demande de ne pas rester exposés aux intempéries et peut-être même aux risques d’exactions contre eux, et leur promets que je serai là bientôt« , a déclaré le Président de république.  

Le Chef de l’Etat a tenu à exprimer sa compassion aux victimes des massacres répétitifs dans l’Est de la RDC. Il a d’ailleurs fait savoir qu’il a reçu il y a quelques semaines une délégation de Beni, d’hommes et de femmes, parmi lesquels il y avait des victimes directs de ces violences.

« Nous avons échangé dans un contexte de confiance. Je crois que ce que je dis, je le ferai. Je ne suis pas quelqu’un qui parle en l’air. Je suis simplement en train de préparer des solutions efficaces qui permettraient de résoudre de manière définitive cette crise de l’Est« .

« Ces violences ne sont pas le fait de la MONUSCO »

C’est depuis la semaine dernière que des élèves de Beni et des environs sèchent les cours et campent devant la mairie de la ville, exigeant la présence du chef de l’État à Beni avant de quitter le lieu. Ces bleu-blanc dénoncent l’insécurité qui a fragilisé le système éducatif dans la région, où plusieurs d’entre eux ont été victimes des atrocités et nombreux sont restés orphelins.

Lors de cette conférence de presse, le Chef de l’Etat a dénoncé « la manipulation des jeunes gens contre la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation du Congo (MONUSCO). « À propos de la MONUSCO, là aussi, je crois que les jeunes gens sont emportés par les émotions d’une part, et je pense même qu’il y a quelque part la manipulation des adultes« , a dit le Président congolais.

Selon Félix Tshisekedi, la MONUSCO est venue en partenaire en RDC pour aider le pays à éradiquer les violences, à stabiliser le Congo-Kinshasa et à protéger les populations. « Je peux comprendre cette expression de colère, de ras-le-bol vis-à-vis des violences qui se font, mais ce n’est pas la MONUSCO qui en est responsable. Cette violence, elle est aveugle. Elle est lâche et sournoise. On ne la voit pas toujours venir. Ce n’est pas la MONUSCO qui la suscite« , a protesté Félix-Antoine Tshisekedi.

D’après le commandant suprême des Forces armées de la République démocratique du Congo, la Monusco fournit assez d’efforts pour la stabilité du pays. « Je vous promets, chers enfants, en tant que père d’abord, mais ensuite en tant que Chef de l’État, que j’apporterai les solutions à vos problèmes« , a promis le chef de l’Etat à la jeunesse de Beni.

Didier KEBONGO et Eric WEMBA

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