Et le nerf de la guerre dans tout ça ?

Le plan de guerre est enfin connu. Le guerrier en chef l’a dévoilé hier. Tel un chef d’Etat-major général des armées, Jean-Michel Sama a planché sur comment il compte conduire ses troupes à la bataille.

Le premier des guerriers a, pour ce faire,  donné les péripéties de cette guerre dont la durée théorique est de trois ans.  Certes,  on sait quand commence une guerre.  Mais bien malin qui pourrait savoir  quand elle se termine. Même les stratèges militaires les plus avisés voient souvent leurs prévisions initiales être battues en brèche par la tournure des combats.

 Qu’elle soit qualifiée de chirurgicale ou de propre, la guerre charrie ses propres impondérables qui défient la plus fine des technologies. Première puissance militaire à l’échelle planétaire, les Etats-Unis se sont embourbés au Vietnam, en Irak et même…en Somalie. D’une puissance de feu  quasi équivalente à celle de son  rival étatsunien  du temps de la guerre froide, l’ex-URSS a vu ses troupes s’enliser en Afghanistan.

C’est dire que la guerre que s’apprêtent à déclencher les 56 guerriers sous le commandement du guerrier en chef Sama Lukonde, n’est pas gagnée d’avance. D’autant que beaucoup avant lui ont promis des contre-offensives foudroyantes contre la faim, la misère du fonctionnaire, l’absence ou l’insuffisance d’infrastructures de base, le chômage, la corruption… A l’arrivée, aucun tir ou presque  contre  la précarité ambiante !

 Nombre de devanciers du  » warrior  » en chef ont  déclaré urbi et orbi qu’ils mettraient fin, -cette fois-ci  au propre – à la guerre ou aux guerres dans l’Est du pays. Promesse non tenue. La partie orientale de la RDC demeure ce far west qui arrange les agendas de tout le monde -commanditaires lointains  des agressions, bénéficiaires du chaos programmé, supplétifs locaux…-,   sauf celui des Congolais.

Sama Lukonde va-t-il être enfin  ce Jules César des tropiques rd congolaises qui pourra annoncer à ses compatriotes meurtris -y compris socialement- : «  Je suis venu, j’ai vu, j’ai vaincu  » ? Question existentielle qui rime avec scepticisme  pour des Congolais saturés de promesses.

Ce doute,  non pas façon Descartes, mais à la Saint Thomas,  se nourrit en plus du fait que pour son plan de guerre, le « Commandant  » Sama table, pour l’essentiel, sur un financement … virtuel! Or, l’argent est le nerf de la guerre. 

 José NAWEJ

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