Claudel Lubaya :  » Le document distribué par le Premier Ministre ne contient aucune indication de coût et de modalités de financement de son ambitieux programme ».

Adopté sans opposition par les députés nationaux, le programme d’action du gouvernement de l’Union sacrée présenté hier lundi 26 avril à l’Assemblée nationale, par le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde, n’a pas dérogé à la fameuse règle des critiques venues de tout bord.

A en croire le député national Claudel Lubaya, ce programme souffre d’innovations. « Ce que vient à son tour de faire notre tout nouveau gouvernement, c’est sans aucune différence avec ses prédécesseurs et sans moindre souci d’innovation. On y retrouve la même paresse intellectuelle, remarquable à première vue, par le copier-coller des généralités mieux connues, qui appellent un certain nombre d’observations de fond et de forme. Je ne reviendrai pas sur les écueils regrettables qui auraient pu être évités ne serait-ce qu’avec un minimum de concentration. Le document distribué par le Premier Ministre ne contient aucune indication de coût et de modalités de financement de son ambitieux programme », a fait remarquer l’élu de Kananga. Et de poursuivre :  » Plusieurs axes déclinés nécessitent un débat de fond. Hélas, le temps est limité. Je vais plutôt m’appesantir sur quelques aspects. D’abord, la pacification de la partie Est du pays. Les actions que le gouvernement se propose d’entreprendre pour arriver à cette fin me laissent perplexe. A titre d’exemple, il se propose de proclamer l’état d’urgence sécuritaire dans les zones en proie aux conflits avec la mise en place d’une administration militaire. Outre le fait qu’une confusion semble être entretenue entre l’état d’urgence et l’état de siège qui justifie le transfert du pouvoir de l’autorité civile vers l’autorité militaire, il y a lieu de s’interroger sur l’efficacité d’une telle action qui pourrait davantage alourdir la souffrance de la population à placer sous administration militaire« .

VIVEMENT LA CELERITE DANS L’APPLICATION DES DECISIONS

Claudel Lubaya invite donc le nouveau Gouvernement à éviter les erreurs du passé.

« Je voudrais rappeler au gouvernement qu’il a le malheur de succéder à un autre, qui a été destitué dans cet hémicycle. Les motifs à sa charge demeurent et placent les guerriers ici présents dans l’obligation de redoubler de vigueur pour mériter non seulement la confiance de la Représentation nationale mais aussi celle de nos concitoyens chez qui la parole des gouvernants a presque perdu tout crédit. Il va sans dire qu’au regard du contexte actuel, il pèse sur ce gouvernement une obligation de résultats palpables et quantifiables, sans intention de vendre l’illusion lyrique« , insiste le président national de l’UDA qui formule ses attentes: « Ce que nous attendons du Gouvernement, c’est l’efficacité dans la conduite des affaires publiques, c’est la cohérence dans l’action, la transparence dans la communication, l’éthique dans le comportement, la célérité dans la prise et dans l’application des décisions, c’est le sérieux dans la tenue des engagements« .

L’élu de Kananga recommande au nouvel exécutif de mettre fin aux violences dans l’Est du pays et d’y rétablir l’autorité républicaine de l’État ; d’accélérer le programme de lutte contre la pauvreté ; d’accélérer le programme de couverture sanitaire universelle et du système national d’identité digitale ; d’évaluer et d’achever les chantiers lancés en mars 2019 dans le cadre du programme de 100 jours du Chef de l’État.

Eric WEMBA

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