Bruno Tshibala : Fable de mauvais goût

*Qui cherche des poux sur la tête-chauve-de l’ancien Premier ministre alors que les salaires et les indemnités de sortie de l’ensemble du personnel politique et d’appoint avaient été liquidés !

Dans un communiqué parvenu à Forum des As, le cabinet de Bruno Tshibala a réagi aux informations que charrient les réseaux sociaux, faisant état de l’interpellation de l’ancien Premier ministre pour cause de détournement des indemnités de sortie des membres de son cabinet à l’époque où il était en fonction.

Dans sa mise au point, le porte-parole de Bruno Tshibala est formel, tous les salaires des collaborateurs de l’ancien Premier ministre ont été dûment payés et liquidés par la banque.

« Le cabinet précise qu’il s’agit d’une distraction de mauvais goût dans la mesure où les indemnités de sortie et tous les salaires ont été dûment payés et liquidés par la banque. Il n’existe aucun litige à ce sujet sauf dans la tête de ceux qui, dans l’ombre, se plaisent à monter vainement des cabales pour nuire et tromper l’opinion. Le Premier ministre Honoraire est fier d’avoir accompli dignement les principales missions qui lui ont été confiées dont celle de stabiliser le cadre macroéconomique et l’organisation des élections sur fonds propres qui ont conduit à la première alternance pacifique au Congo, reste serein, perspicace et confiant en l’avenir radieux de la RDC  » écrit-il.

En effet, le Vice-ministre démissionnaire de la Justice et Garde de sceaux, Bernard Takaïshe Ngumbi, a, dans une correspondance adressée au procureur général près la Cour Constitutionnelle en date du 5 avril, demandé que la plainte déposée à charge de Bruno Tshibala par ses collaborateurs soit envoyée pour la circonstance en fixation car, déplorait-il, l’instruction tirerait en longueur.

« Je suis saisi des doléances d’un groupe de collaborateurs de l’ancien Premier ministre Tshibala Nzenzhe Bruno en rapport avec les poursuites intentées contre ce dernier par votre office au sujet des faits dont mention en concerne. Les intéressés estiment en effet que l’instruction tire en longueur. Je suis d’avis qu’il faille envoyer le dossier ouvert pour la circonstance en fixation, s’il est avéré que cette instruction préjuridictionnelle est clôturée « , écrit Bernard Takaïshe dans sa correspondance.

Dans l’entourage de l’ancien locataire de l’avenue Roi Baudouin, l’étonnement est total. On ne comprend pas, d’où viendrait cette affaire de prétendu détournement des salaires, primes et autres avantages dus aux conseillers et autres chargés d’études   Serait-on en train de chercher  des poux sur la tête d’un chauve ? Ce serait vraiment le cas. Car on ne s’explique pas qu’un dossier pour lequel le Premier ministre lui-même avait apporté des réponses, preuves à l’appui -Forum des As l’a publié à l’époque-, ressurgisse. L’affaire a été classée sans suite, nombre d’entre les « plaignants » s’étaient même amendés, demandant pardon à Brutshi.

Pour certains observateurs, remettre sur le tapis cette séquence qui n’est plus de saison sent de l’acharnement contre Bruno Tshibala à mille lieues.

Car c’est la énième fois que les détracteurs du Premier ministre honoraire y vont de leur fable de mauvais goût. La même. C’est à croire que quelque part il y a comme une main noire qui voudrait sortir Bruno Tshibala de son silence dicté par le devoir de réserve qui sied à tout homme d’Etat en réserve de la République.

On en vient à se poser une série de questions. D’où viendrait cette distraction de mauvais goût ? Qui est derrière ? Le silence de Tshibala gênerait qui?

Qu’on l’aime ou qu’on ne l’aime pas, Bruno Tshibala est entré dans l’histoire comme le Premier ministre sous l’autorité du Président Joseph Kabila par qui les élections assorties de la toute première alternance au sommet de l’Etat sont arrivées. Et, ironie du sort, c’est un fils UDPS- au propre comme au figuré- qui a accédé au pouvoir au terme de ce scrutin désormais…historique.

Didier KEBONGO

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