La guerre médiatique se porte déjà bien à propos de la réddition des comptes 2023. L’on se demande qui portera la lourde responsabilité d’une éventuelle déconfiture du régime d’après-Kabila ? La question divise les sociétaires de l’Union sacrée de la Nation, plateforme mise en place par Félix Tshisekedi en vue de se débarrasser de son prédécesseur et de la coalition FCC-CACH. Chacun tire le drap de son côté.
La déclaration, le mercredi dernier du secrétaire général de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) devant les militants au siège du parti, n’est pas appréciée chez les partenaires d’Ensemble de Moïse Katumbi.
D’après Augustin Kabuya, «Félix Tshisekedi ne sera pas le seul à porter le chapeau en cas d’un échec pour les trois ans qui restent sur son mandat quinquenal». Il a nommément cité Moïse Katumbi, Modeste Bahati, Jean-Pierre Bemba et Vital Kamerhe qui devront partager les responsabilités avec le Président de la république à l’horizon 2023.
Ce que réfute le camp de l’ancien gouverneur de l’ex-Katanga. Moïse Katumbi, à travers un de ses conseillers répond au parti présidentiel, à travers le très discret Abel Augustin Amundala. «Les ministres d’Ensemble sont dans l’Union sacrée juste pour appliquer la vision du Président de la république, Félix Tshisekedi, et non celle de Moïse Katumbi, le président de la plateforme».
Dans un tweet posté hier jeudi 22 avril sur la Toile, Abel Augustin Amundala explique qu’il appartient à l’initiateur de l’Union sacrée de la Nation, donc à Félix Tshisekedi «de donner l’impulsion car il sera responsable de son bilan». Cette réaction ne fait que s’ajouter sur les relations déjà tumultueuses entre Félix Tshisekedi et Moïse Katumbi. Le leader d’Ensemble et Jean-Pierre Bemba, pourtant membres actifs de la coalition LAMUKA à l’Opposition, ont préf&éré répondre à l’appel du chef de l’État. Ils ont, à cet effet, pris part aux consultations nationales, initiées par le Président de la république.
Cette attitude leur a permis, par conséquent, d’intégrer l’Union sacrée de la Nation. Ils sont ainsi tous deux bien représentés au Gouvernement Sama Lukonde, qui devrait incessamment être investi à l’Assemblée nationale.
Rachidi MABANDU